La coxarthrose est une arthrose de la hanche, la grosse articulation entre la cuisse (fémur) et le bassin (os coxal). C’est une usure de la hanche, unilatérale ou bilatérale (deux côtés). Causée par une dégénérescence (usure normale ou prématurée) de l’articulation coxo-fémorale, la coxarthrose provoque une érosion et un amincissement du cartilage articulaire, un durcissement de l’os sous-jacent et un élargissement et débordement de l’os (ostéophytes), une fibrose (épaississement) de l’enveloppe articulaire. Par-conséquent, il peut apparaître une douleur locale sur le côté de la hanche, dans la fesse ou dans l’aine. L’adoption de postures (par-exemple, couché sur le côté ou assis prolongé) ou lors de mouvements fonctionnels aggrave les symptômes. Alors, il peut être difficile de se plier en petit bonhomme ou de marcher. Une claudication (boiterie) peut rendre la marche difficile et laborieuse. En phase aiguë, la douleur devient constante et présente la nuit, ce qui peut gêner le sommeil. La coxarthrose peut être détecté par un patron capsulaire précoce ou avancé (limitation caractéristique de la mobilité de la hanche).
Certains facteurs de risque prédisposent à l’arthrose de la hanche. Il y a des facteurs personnels non modifiables, comme l’âge, la prédisposition familiale, le sexe féminin et la dysplasie coxofémorale. L’obésité demeure le facteur personnel modifiable le plus important. D’autres facteurs, plus en lien avec l’hygiène articulaire, comme les antécédents traumatiques (fracture et luxation de hanche) et les microtraumatismes répétés liés au travail (port de charges lourdes) ou aux activités sportives, sont aussi à considérer. Enfin, toutes les maladies articulaires inflammatoires (ostéonécrose, chondrocalcinose, polyarthrite rhumatoïde) ou infectieuses touchant la hanche peuvent engendrer une arthrose secondaire.
En résumé, la coxarthrose implique les signes et symptômes suivants:
- Douleur à la mobilisation de la hanche ou à la mise-en-charge, soulagée par le repos.
- La douleur peut se localiser sur le côté de la hanche, à la fesse ou l’aine, et peut irradier à la cuisse et plus rarement en bas du genou.
- Raideur suite à une période de repos ou au lever, soulagée par le mouvement.
- En phase aiguë, la douleur et l’ankylose peut persister plus de 30-60 minutes.
- La douleur constante peut être présente la nuit, surtout du côté de la hanche sur laquelle on se couche.
- Limitation de la mobilité de la hanche, pouvant prendre la forme d’un patron capsulaire.
- Une faiblesse ou une atrophie des muscles fessiers.
- La douleur à la marche peut causer une boiterie.
Le diagnostique nécessite une consultation avec le médecin pour une évaluation clinique et une corroboration du portrait clinique par rayon X. Le médecin peut prescrire des médicaments, ou un traitement adjuvant comme la physiothérapie, l’ostéopathie, l’acupuncture ou la massothérapie. L’acupuncture, avec aiguilles ou LASER, soulage la douleur et l’inflammation, et peut grandement améliorer le sommeil et la qualité de vie. Le physiothérapeute peut prescrire des aides techniques, comme une canne ou une marchette, mais aussi prodiguer des conseils, enseigner un programme d’exercices, et mobiliser spécifiquement la hanche. En ostéopathie, on cherchera à retrouver une meilleure mobilité de la hanche, mais aussi du bassin, du genou et de la cheville. Certaines techniques ostéopathiques peuvent aussi favoriser un soulagement de la coxarthrose. Finalement, la massothérapie peut aider à détendre la musculature et soulager les tensions musculaires du dos, de la hanche et de tout le membre inférieur.