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Les douleurs d’origine musculo-squelettique et systémique : les drapeaux rouges./

Pour le professionnel de la santé, il est capital de différencier les douleurs nociceptives d’origine somatique (musculo-squelettiques) et viscérale qui peuvent parfois présenter des tableaux cliniques comparables (Marchand, 2009; Bergeron et al, 2009). En effet, la douleur d’origine viscérale peut être douleur maligne et nécessiter une référence à un médecin.

Le type de sensation que le patient utilise pour décrire la douleur peut signaler une pathologie d’origine systémique: la douleur est décrite comme des coups de couteaux, térébrante (qui perce ou perfore), en vagues, profonde. L’intensité de la douleur est à pleurer ou la pire jamais ressentie. Une douleur d’origine musculo-squelettique (somatique) est souvent décrite par une sensation de douleur profonde, sourde, une lourdeur, une crampe, une raideur. La douleur d’origine somatique est plus souvent  intermittente, soulagée par le repos ou un changement de posture (Magee, 1997).

Goodman & Snyder (2007) et Magee (1997) indiquent qu’une douleur d’origine systémique est identifiable par certains drapeaux rouges. Ces signes et symptômes pourraient indiquer une pathologie nécessitant examen médical immédiat :

  • La douleur ne varie pas avec le mouvement ou la médication, ou varie en relation avec d’autres facteurs, comme les repas, la miction, la défécation, l’effort physique, etc.
  • Douleur nocturne sévère.
  • Fièvre.
  • Diaphorèse (transpiration) inexplicable ou nocturne.
  • Nausées et vômissements.
  • Teint pâle.
  • Étourdissements, perte de conscience.
  • Fatigue inexplicable.
  • Perte de poids rapide et inexplicable.
  • Diarrhées, présence de sang dans les selles, ou selles noires (méléna).

Tout praticien de la santé compétent est formé pour détecter toute pathologie systémique et référer au médecin au besoin. Puisque la douleur est un signal d’alarme indiquant un problème de santé, il vaut mieux consulter un ostéopathe, un physiothérapeute, un acupuncteur ou un massothérapeute issu d’une école reconnue.

Consultez notre série d’articles sur la douleur ou les articles qui seront publiés prochainement.

jf Duranleau, pht, D.O.

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.

-Magee, D. (1997). Orthopedic physical assessment, third edition. W. B. Saunders Company.   

-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

FACTEURS AGGRAVANT ET APAISANT LA DOULEUR

Le professionnel du traitement de la douleur doit identifier les facteurs faisant varier la douleur. Melzack (1975; dans Goodman et Snyder, 2008) identifie une quantité importante de facteurs aggravants et apaisants de la douleur:

  • Alcool
  • Stimulants
  • Manger
  • Chaud
  • Froid
  • Changements météorologiques
  • Massage
  • Pression
  • Aucun mouvement
  • Mouvement
  • Assis
  • Sommeil/repos
  • Se coucher
  • Divertissements
  • Uriner/déféquer
  • Stress/tension
  • Bruits forts
  • Aller au travail
  • Coït
  • Exercices modérés
  • Fatigue
  • Debout

Magee (1997) indique qu’en général, une douleur d’origine mécanique s’accroit au mouvement, mais soulagée par le repos. Par-contre, une douleur présente au repos et aggravée au début d’une activité, mais qui se résorbe graduellement pendant l’activité indique une inflammation aiguë. Alors, la douleur aiguë est constante et peut gêner le sommeil et entraîner la fatique lorqu’elle persiste.

Lorsqu’une douleur est plus importante au lever et accompagnée de raideur matinale qui se résorbe au mouvement, la douleur est le symptôme d’une inflammation chronique et d’oedème. Une douleur chronique est souvent associée à de multiples facteurs comme la fatigue ou certaines postures ou activités.

Une douleur associée à une hernie discale sera plus intense en se penchant vers l’avant et en position assise. Une douleur associée à une facette articulaire sera soulagée par la posture assise et la flexion avant. Une douleur d’origine viscérale ou osseuse sera peu ou pas soulagée par le repos ou le mouvement.

Consultez nos prochains articles, pour en savoir plus au sujet de la douleur.

jf Duranleau, pht, D.O.

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Goodman, C, Snyder, K. (2007). Differential Diagnosis for Physical Therapists: Screening for Referral. Saunders.

-Magee, D. (1997). Orthopedic physical assessment, third edition. W. B. Saunders Company.

LES DOULEURS AIGUË, CHRONIQUE ET MALIGNE.

Plusieurs grandes classifications de la douleur existent. Classiquement, on distingue les douleurs aigüe, chronique et maligne.

Marchand (2009) note que la distinction entre la douleur aiguë et la douleur chronique est indispensable. Cependant, la démarcation temporelle qui nous permet de qualifier une douleur varie selon les auteurs.

En général, Bergeron et collaborateurs (2008) note qu’on qualifie comme étant aiguë une douleur lorsque ressentie depuis moins de 3 mois. La douleur aiguë, habituellement transitoire, persiste de quelques secondes à quelques semaines. D’apparition récente, elle est l’expression d’une lésion ou le symptôme d’une affection, une sorte d’alarme de l’organisme pour le protéger face à un problème. Lorsque la menace disparaît et que la douleur se prolonge au-delà du délai normal de guérison, soit plus de 3 à 6 mois, elle devient chronique. Habituellement, une douleur se perpétue sous l’influence de multiples facteurs. On nomme aussi douleur chronique non cancéreuse une douleur persistante.

La douleur maligne ou cancéreuse survient dans les cas de néoplasie ou de son traitement (Bergeron et al, 2008).

Qu’une douleur soit aiguë ou chronique, il est préférable d’envisager une consultation professionnelle visant à établir un diagnostique et un traitement adéquats, pour s’assurer d’une évolution favorable à la poursuite des activités de la vie quotidienne et professionnelles. Bergeron et collaborateurs (2009) notent que lorsqu’une douleur devient chronique, le traitement nécessite souvent une collaboration interdisciplinaire.

Consultez le prochain article pour en savoir plus sur les types de douleurs: les douleurs locale, irrandiante et référée.

 jf Duranleau, pht, D.O.

 

BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

-Marchand, S. (2009). Le phénomène de la douleur. Chenelière. 2ième édition.

-Bergeron, Y, Fortin, L, Leclaire, R, (2008). Pathologie Médicale de l’Appareil Locomoteur (2ième édition). Édisem.

SCIENCE DE LA DOULEUR

Dans les prochaines semaines, nous publierons une série d’articles au sujet de la science de la douleur. Toute l’information contenue dans ces articles est tirée de la littérature scientifique récente.

Vous pouvez consulter les articles en cliquant sur les onglets ci-dessous :

 Pour toute information spécifique au sujet de VOTRE santé, consultez un médecin ou un professionnel de la santé compétent.

jf Duranleau, pht, D.O.